C’est maintenant qu’a lieu le jugement de ce monde ; c’est maintenant que le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi” (Jean 12:31, 32).
Notre Seigneur Jésus prononce ces paroles à un moment clé de son ministère. Il est entré à Jérusalem, entouré de foules enthousiastes ; mais presque aussitôt, il a parlé en termes voilés de donner sa vie, et le ciel lui-même a donné son approbation publique à cela. Maintenant, il sort avec cette grande déclaration double. Nous nous demandons ce qu’elle peut bien signifier pour ceux qui viennent de l’acclamer, qui sortent à sa rencontre et qui l’accompagnent dans son voyage de retour. Pour la plupart d’entre eux, ses paroles, si elles avaient un sens, ont dû signifier un renversement complet de leurs espérances. En effet, les plus perspicaces y ont vu une prévision des circonstances réelles de sa mort comme criminel (verset 33).
Pourtant, si son discours a détruit un ensemble d’illusions, il a offert à la place un merveilleux espoir, solide et sûr. Car elle annonçait un échange de domination bien plus radical que ne l’espéraient même les patriotes juifs. L’expression “Et moi…” contraste fortement avec ce qui la précède, de même que Celui qu’elle identifie s’oppose à son antagoniste, le prince de ce monde. Par la Croix, par l’obéissance jusqu’à la mort de celui qui est la semence de blé de Dieu, le règne de la contrainte et de la peur de ce monde doit prendre fin avec la chute de son chef orgueilleux. Avec son retour à la vie, un nouveau règne de justice s’installera à sa place, marqué par la libre allégeance des hommes à son égard. Par des cordons d’amour, leurs cœurs seront détournés d’un monde en jugement vers Jésus, le Fils de l’homme, qui, bien qu’élevé pour mourir, est, par ce même acte, élevé pour régner.
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